Côte d’Ivoire: Les conflits intercommunautaires se poursuivent

Après les affrontements entre les baoulé et les Wê à l’ouest de la Côte d’Ivoire, qui n’ont pas été solutionnés, voilà encore, un autre très grave dans la région de Baguoue, dans la ville de Kanakono où on dénombre plus de 5 morts et plusieurs blessés graves.

Kanakono, est située entre les villes de Korhogo et Kouto à l’est et Madinani à l’ouest, Séguela et Mankono au sud et Tingréla et Minignan. Elle est peuplée de plus de 38989 habitants.

De sources concordantes, la construction d’un lycée moderne serait à la base de ce conflit entre des habitants frères, qui y vivent depuis la nuit des temps. Village du ministre ivoirien des NTICS, M. Koné Bruno, à la fois porte-parole du gouvernement, ne semble plus donner l’hospitalité et la vie y devient très délicate. Pour développer la région qui manque d’établissements scolaires et secondaires, il a été décidé d’en construire un lycée, mais le site pose un problème.

Ce dimanche 24 décembre, les habitants des quartiers Karga et Falgoro, qui cohabitaient sans soucis, la construction de ce lycée va jeter le feu aux poudres. Pour les habitants du quartier Karga, le lycée serait un soulagement, mais les autorités régionales ont décidé de le bâtir à Falgoro qui dispose déjà des infrastructures, en dépit de toutes les négociations, il a été décidé et cela ne doit craindre d’aucune protestation. C’est ainsi, les habitants de Karga, n’ayant pas approuvé le choix du site, se sont opposés aux travaux qui a déclenché la bagarre. C’est avec des fusils de chasse (calibre 12), armes blanches, des gourdins, des machettes et flèches que les deux voisins ont utilisés pour s’affronter. Bilan provisoire, 5 morts et plusieurs blessés graves.

A l’ouest de la Côte d’Ivoire, ce sont des problèmes fonciers qui ont opposé les baoulé et les Wê et dont le pouvoir n’arrive pas à calmer les colères. Dimanche dernier, de l’ouest, c’est au nord de la Côte d’Ivoire qui subit les mêmes causes. Alors à qui le tour, pour ce conflit voyageur qui risque de déstabiliser le pays tout entier, si les dirigeants n’y prennent garde.

Dans cette localité, il y a deux clans politiques qui se regardent en chien de faïence, ceux du premier ministre Gon Coulibaly et du président de l’assemblée nationale ivoirienne Soro Guillaume qui se luttent un leadership. Sans doute que la construction du lycée ne serait-elle pas un prétexte qui pousserait à cet affrontement sanglant où on dénombre plus de 5 morts et plusieurs blessés graves ? Affaire à suivre.

Joël ETTIEN

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